L'histoire du Berger blanc suisse
westie courant
ELEVAGE DU
Domaine de Fontaine Yot
77560 Courchamp
Tél. : 01.64.01.35.82
Portable : 06.07.95.60.24
nathalie@chateaudeglamys.fr
116, Avenue de Bonneuil
94210 La Varenne
Tél : 01.48.83.29.09
Berger blanc suisse
Nomenclature FCI : Groupe 1, Section 1, n°347
Taille 55 à 66 cm; taille moyenne
Constitution 25 à 40 kg.
Poil Longueur moyenne, lisse
Robe Blanche.
Tête Cunéiforme, puissante, stop peu marqué.
Yeux En amande, obliques, foncés.
Oreilles Droites, de taille moyenne, pavillon vers l'avant.
Queue En forme de sabre, touffue sur le pourtour
Comportement / Caractère Attentif, vigilant et pot de colle.
Elevage du domaine de Fontaine Yot

LE BERGER BLANC SUISSE : UN LOUP AU CŒUR TENDRE

Au premier abord, vous pouvez le confondre avec un loup de l’Arctique.

Son physique d’athlète à la blancheur immaculée ne laisse personne indifférent : respect, crainte ou enthousiasme, le Berger Blanc suscite de la part du public français des réactions très variées.

Il est vrai qu’on le connaît assez peu dans l’Hexagone, car son arrivée officielle est récente, mais il semble s’installer de plus en plus vite sur les podiums et dans le cœur des Français.

Les origines du Berger Blanc sont relativement lointaines et surtout très compliquées.

Le berceau de la race est originellement l’Allemagne et la couleur blanche était entre autres celle des ancêtres du Berger Allemand, leur fondateur commun étant le célèbre Max Von Stephanitz .Ce Capitaine de cavalerie décida en effet qu’à partir de 1884 « tout chien de berger vivant en Allemagne et qui grâce à ses qualités atteint la perfection de son corps et de son psychisme dans un but d’utilité est berger allemand ». On sait qu’en 1882, un Berger Allemand blanc fut le premier sujet exposé à Hanovre.

Les généticiens ont prouvé que la couleur blanche était due à un gène récessif et non pas de l’albinisme, comme le prouve la pigmentation de la race.

 

Ce n’est qu’en1933 que l’Allemagne se décidera à exclure cette couleur de son standard.

Le début du XXème siècle est une date à retenir dans l’histoire de sa race, puisque les Américains et les Canadiens se consacreront à sa reconnaissance. Ils sélectionnent tous les blancs qui naissent dans les portées de Bergers Allemands, et créent une race à part entière.

C’est en 1964 que le premier club de Bergers Blancs de Sacramento voit le jour, destiné à protéger les intérêts de notre chien.

On pourrait alors penser que le Berger Blanc a trouvé sa patrie et qu’il pourra couler dans ces contrées des jours heureux.

Coup de théâtre quatre ans après, car sans raisons apparentes, le Kennel Club décide d’interdire notre expatrié aux expositions et sera suivi dans sa décision douze ans plus tard par le Club Canadien.

Tous les efforts que les éleveurs d’Amérique du Nord avaient fournis pour promouvoir cette race sont ainsi réduits en poussière : serait-ce le commencement de la fin ?

 

 

 

Notre ex Berger Américano Canadien va de nouveau changer de nationalité, pour se faire adopter par la Confédération Helvétique dans les années 70.

La suite est un long fleuve tranquille et un juste retour aux sources, car le Berger Blanc est enfin reconnu par l’Union Cynologique Internationale du Luxembourg et d’Allemagne, en1982, puis par les Suisses, en 1991, et enfin par la France en 2003.

Les premiers Bergers Blancs Suisses seront inscrits au Livre des Origines Françaises cette même année. Le standard d’origine est Suisse et daté de 2002.

 Côté physique, notre berger a tout pour plaire : élégant, robuste, légèrement plus imposant que le Berger Allemand, il allie puissance et finesse.

La taille idéale pour un mâle varie entre 60 et 66 cms, pour un poids de 40 kgs environ. La femelle, quant à elle, toise entre 55 et 61 cms et pèse de 25 à 35 kgs.

Il doit être musclé, mais sans lourdeur, on le dit pouvoir être inscrit dans un rectangle allongé, ce qui lui donne cette allure inégalable, et cette démarche tout en souplesse.

Sa tête est sèche, et joliment ciselée, et ses oreilles bien dressées ne doivent pas être trop pointues, terminées légèrement en arrondi.

La douceur de son regard brun fardé de noir, de ses beaux yeux en amande, va de pair avec sa robe blanche et soyeuse.

Le poil mi-long est le plus apprécié de nos jours, mais le poil court est également admis, les deux variétés devant être dotées d’un sous poil abondant.

La queue du Berger Blanc, en forme de sabre, ne doit pas être portée plus haut que la ligne de dos, ce qui rend sa silhouette harmonieuse.

La pigmentation est très importante et nez et ongles très noirs forment un agréable contraste avec la blancheur de sa robe.

Le look de notre Suisse est si attrayant qu’on en attend pas moins de son caractère.

Blancheur rime avec douceur, et la principale caractéristique du Berger Blanc est sa gentillesse. Son tempérament n’est pas comparable à celui du Berger Allemand, qui est un chien de garde réputé.

Il n’est jamais agressif, certes, mais tout de même dissuasif, et on hésite à rentrer dans une propriété privée quand on voit arriver au galop son imposant gabarit.

Si le Berger Blanc parait réservé avec des gens qu’il ne connaît pas, ce n’est pas parce qu’il est craintif, mais tout simplement réfléchi : il se lie facilement d’amitié s’il a en face de lui quelqu’un qui le mérite.

On l’utilise encore aux Etats-Unis, au Canada, en Allemagne et en Autriche comme auxiliaire de  police, chien d’avalanche, ou pour la recherche de drogues et d’explosifs.

Sa docilité lui permet aussi d’entrer dans le cercle très privé de chiens guides d’aveugles, ou de personnes handicapées.

Les Allemands et les Autrichiens le jugent très compétent pour le ring, et certains élevages ont ainsi crée une pure lignée de travail. Obéissance, saut de palissade et mordant n’effraient pas notre Suisse.

Les Danois ont d’ailleurs privilégié le poil court pour leur sélection, le jugeant plus résistant aux intempéries, comme cela avait été fait pour les Bergers Allemands, les poils longs ayant été exclus du standard.

Il est cependant déconseillé d’en faire un chien d’attaque, ce qui serait aller à l’encontre de sa grande douceur.

Le Berger blanc est le chien de famille par excellence : joueur, franc et spontané, il aime les enfants, dont il sait merveilleusement s’occuper, et avec lesquels il sera toujours protecteur.

Les mâles n’étant pas dominants, ils peuvent vivre avec d’autres chiens sans aucun problème.

Calme et tendre, il est également l’ami des chats, et peut cohabiter sans crainte avec chevaux, chèvres ou moutons qu’il n’agressera jamais.

C’est un chien qui aboie très peu, sauf lorsqu’il joue avec ses congénères, mais qui exprime sa joie par des vocalises qu’il réserve à ses proches.

Il s’adapte très aisément à toutes les situations, apprécie la voiture, et peut accompagner ses propriétaires au restaurant, à l’hôtel, où il ne se départira jamais de son calme.

Le Berger Blanc vit en symbiose avec une personne tout particulièrement, mais n’en aime pas moins pour autant les autres membres de la famille. Exclusif, mais pas jaloux, il est très tolérant avec les nouveaux arrivants, animaux ou enfants.

 Sachant à présent que le Berger Blanc est un chien sans défaut, quel est alors le profil de son propriétaire idéal ?

Il faut avant tout vouloir s’investir dans une relation intense, et accepter de partager sa vie avec un chien d’exception. Pas besoin d’être un grand sportif, notre Suisse adore les longues courses en forêt, tout autant que les canapés. Il a besoin d’exercice, mais se contentera d’un jardin et de bonnes balades le week-end.

Ne souffrant ni du froid ni de la chaleur, il aime se baigner en toutes saisons et est un excellent nageur. Il vous surprendra par sa nage puissante et ses plongeons dans les vagues.

Il lui faut avant tout une famille équilibrée, calme, car il supporte assez mal la nervosité et les cris. C’est un grand sensible qui cherche la complicité et les câlins. Très facile à éduquer, il travaillera pour vous faire plaisir.

Doté de la finesse et de l’intelligence des Bergers, il comprend tout très vite, ne demande qu’à participer à tout ce que vous aimez.

Pour être sur d’avoir un chiot équilibré, privilégiez les élevages de petite structure. Le Berger Blanc supporte très mal le chenil, et vit heureux en meute et en maison.

Les chiots doivent être en contact étroit avec les humains, et être habitués dès leur plus jeune age aux bruits et aux manipulations.

Vous devez pouvoir caresser les parents sans difficulté, les mères n’étant jamais agressives, même lorsqu’elles ont des chiots.

Prenez votre temps et ne craquez pas devant une petite boule de poils, pensez à l’avenir.

Un éleveur passionné saura vous guider dans votre choix et vous suivra, si vous le désirez, tout au long de la vie du chien.

Il vous conseillera sur son alimentation, sa santé, son éducation, et nombreux sont les éleveurs qui souhaitent se rendre avec les propriétaires en exposition pour la confirmation.

Côté alimentation, le Berger Blanc doit impérativement être nourri avec une croquette haut de gamme.

Le chiot mangera entre 400 et 600 grammes par jour et un adulte ne dépassera pas les 500 grammes, ration qu’il faut toujours donner en deux fois. On ne connaît pas les prédispositions de la race aux torsions d’estomac, mais évitez tout effort après les repas.

Même si sa croissance n’est pas difficile comme celle d’un molosse, il a besoin de tous les apports nécessaires dans sa jeunesse pour devenir un bel athlète.

Comme tous les chiens de couleur blanche, il est sujet aux problèmes de peau, alors, gare aux protéines de bœuf et aux piqûres de puces ! Côté entretien, un brossage tous les deux à trois jours s’impose, avec une carde et un peigne pour terminer.

Pour le lavage, utilisez un shampoing bleu qui ravive le blanc, tous les mois si nécessaire.

 Le Berger Suisse n’est pas un chien fragile, mais mieux vaut acheter un chiot issu de parents radiographiés pour une éventuelle dysplasie, et privilégier les sujets dont la cotation ne dépasse pas le B.

Petit rappel pour les néophytes, la dysplasie est une tare héréditaire affectant de nombreuses races et pas seulement les bergers : il s’agit d’une nécrose de la tête du fémur qui, si elle est trop sévère, nécessitera une intervention chirurgicale, allant de l’exérèse à la prothèse.

C’est un aspect qu’il ne faut pas négliger, et il est fondamental de faire radiographier les reproducteurs, afin de s’assurer qu’ils en sont tous indemnes. La grille de cotation va de A à D, elle est établie par un lecteur officiel, vétérinaire spécialisé.

Il reste un chien sain, la race n’ayant pas encore eu le temps de souffrir de l’effet de mode.

Avec un aussi beau tableau, comment ne pas se précipiter pour acheter un compagnon aussi parfait ?

Tout simplement parce que même avec autant de qualités, le Berger Blanc reste un chien, et qu’il ne faut jamais s’engager si on n’est pas certain de ne pas faire face à ses responsabilités.

On le prendra   en connaissance de cause, en sachant que devenir propriétaire d’un si merveilleux ami se mérite.

Il vous aimera pendant de longues années, si vous savez lui apporter tout le bonheur nécessaire.

Et pour finir, n’oubliez pas la citation du Petit Prince de Saint-Exupéry « Tu deviens pour toujours responsable de ce que tu as apprivoisé. »

Nos chiens ont du talent